Abashirikosan Shijimigai

Les Abashirikosan Shijimigai sont de grosses palourdes japonaises d'eau douce (Corbicula japonica)⁽¹⁾ de plus de 7 ans, qui ont grandi pendant sous le climat froid de la région d'Abashiri, sur l'île septentrionale de Hokkaido.
　Abashiri est célèbre au Japon pour avoir été une des premières régions à élever de telles palourdes à Hokkaido, et celles du lac Abashiri sont réputées pour leur belle couleur, leurs coquilles brillantes et leur agréable texture sous la dent. Elles se vendent en moyenne 1,5 fois plus cher que les autres palourdes d'eau douce.

On appelle Abashirikosan Shijimigai les palourdes d'eau douce qui vivent dans le lac Abashiri ou dans certaines parties de la rivière Abashiri.
　Elles sont pêchées avec des dragues hydrauliques, appelées « joren » en japonais, qui affouillent les fonds lacustres. Des trieuses mécaniques à bord des navires les classent en fonction de leur taille, et une inspection visuelle permet d'éliminer les cailloux ou celles dont la coquille est abîmée. Une fois débarquées, les palourdes subissent de nouveaux tests de qualité, pour enlever par exemple les coquilles vides.
　Les normes de mise sur le marché spécifient une taille de 14 mm ou plus (mesurée sur la plus grande largeur de la coquille). Les volumes de pêche ne doivent pas dépasser les quantités déterminées en amont par la Coopérative de pêche de Nishi-Abashiri.

Le lac Abashiri est un lac d'eaux saumâtres alimentées par la rivière Abashiri qui tire sa source au Mont Ahorodake, traverse montagnes et plaines avant de se jeter dans la rivière Bihoro. C'est le plus grand site de production de palourdes à Hokkaido, représentant ces dernières années plus de 90% de cette pêche sur l'île.
　La palourde a commencé à être commercialisée en 1972 grâce à un système de distribution dédié à l' Abashirikosan Shijimigai, mis en place en commun par les coopératives de pêche. À partir de 1985, des études ont été menées par les instituts de recherches et les pouvoirs publics locaux pour évaluer les ressources disponibles et leur développement. Depuis, on établit chaque année un plan de production, en se fondant sur les résultats des études sus-mentionnées. Les pêcheurs respectent les quantités de captures autorisées par jour et par an, ce qui a permis de maintenir une production stable de l'ordre de 800 tonnes par an.
　En 1994, afin de mieux gérer les ressources et de ne capturer que de grosses palourdes, une taille minimum a été imposée, permettant également d'améliorer la qualité de la production.
　En 2019, 606 tonnes d' Abashirikosan Shijimigai ont été pêchées par 38 dragueurs.

1. Yamato shijimi : Corbicula japonaise. Bivalve comestible pêché en eau saumâtre. Il s'agit d'une espèce spécifique au Japon.